Ces gens qui sentent mauvais dès 8h du mat’

icono gens qui puent

Sujet touchy ou smelly pour être exacte, âmes sensibles s’abstenir… Bah oui c’est touchy mais bon il faut bien que quelqu’un en parle alors, une fois encore, je m’y colle.

Quelqu’un peut-il m’expliquer le concept du « je pue donc je suis » ?

Je m’explique : comment est-il possible d’être gêné par les émanations corporelles d’autrui, dès 7h30 dans les transports en commun ?

Comme beaucoup, il m’arrive de prendre le métro de bon matin, de très bonne heure et parfois, ô pétard, c’est tout juste supportable. J’avoue que j’ai un sens de l’odorat extrêmement développé, mais bon cela n’excuse pas tout.

Naïvement, je pensais que le matin, en se levant, les gens se brossaient les dents, prenaient une douche, se mettaient un coup de déo et hop là ! Je ne parle même pas de parfum, ah non, lui parfois il ne fait que masquer, en mode Louis XIV ou bien il schlingue tout court.

Donc quelle surprise que de découvrir des relents qui pourraient décoller les affiches publicitaires ! Nan mais sans déconner !

Que parfois, on puisse avoir eu un coup de chaud au cours de la journée, bon passe encore. MAIS PAS A 8H DU MAT’ !

C’est là déjà que commence le respect de ton semblable : tu ne pueras point, sinon ton prochain, il peut mourir d’asphyxie (et même dans la rubrique des chiens écrasés, ça fait un peu couillon comme cause de décès).

Et puis les fragrances des transports en commun (ça arrive aussi bien dans le train, l’avion ou au cinéma, loin de moi l’idée de faire une fixette sur le métro) peuvent avoir plusieurs variantes : dessous de bras en mode bouillon de poireaux, cuir chevelu qui sent le gras, peaux qui transpirent l’alcool absorbé la veille… Tout pour faire un pot au feu quoi !

Sans parler de la puanteur corporelle tout court – et je vous épargnerai les détails parce que sinon, je vais me trouver mal.

On notera que le seul point positif du métro, c’est que comme personne ne se parle, on évite le problème de l’haleine…

Et aux heures de pointe, voilà le programme : « bonjour les gens, tu baisses ton bras s’il te plaît ; eh oui tu vas tomber, mais sincèrement si tu restes le bras en l’air, c’est moi qui vais tourner de l’oeil ; non tu ne t’approches pas trop merci, oublie même l’idée de me frôler ! Et puis si tu pouvais éviter de faire bouger trop près de moi ta chevelure luisante et constellée de péloches ce serait bien aimable de ta part ! ». Quel horrible scénario ! Mais vous avouerez que ça sent le vécu.

Alors les gens, un petit conseil : on se lave et pas seulement quand on vous fait un croche-pattes devant la baignoire (vieille technique à réaliser avec les ados). On prend du savon et on astique !!! Et ce plusieurs fois par jour, genre au moins deux fois. La peau ne s’use pas. Non, non, enfin pas à cette fréquence. Et surtout, n’oubliez pas non plus de changer de vêtements car la même chemise en nylon deux jours de suite peut avoir des ratés !!

Ma solution pour les nez sensibles comme le mien : adoptez le col roulé, hiver comme été afin de pouvoir glisser votre petit museau dans votre pull et ainsi filtrer les mauvaises odeurs. Ou bien, deuxième astuce, ayez toujours sur vous une petite pipette de parfum pour pschitter discrètement et ainsi assainir l’air quelques instants.

Sinon, une bonne paire de baskets (qui puent) et en route pour une bonne marche à l’air pur !

La caisse unique

icono caisse unique

Qui ne s’est jamais retrouvé dans un magasin style Zara, faisant la queue des plombes pour payer car une seule caisse est ouverte ?

Non mais c’est quoi ce concept absurde de la caisse unique  ?

Va-t-on consommer plus si on reste plus longtemps à attendre pour payer ?

Dans ce genre de boutiques mainstream, il y a énormément de passage et donc le staff en conséquence pourrait-on penser. Mais à chaque fois que je demande pourquoi une caisse supplémentaire n’est pas ouverte, je ne me lasse jamais d’entendre : « mes collègues, ils sont partis en heure de table » ou alors « on est en sous-effectif ». Ahlalala !!! J’en ai les oreilles qui pleurent !

Alors, voilà le tableau : une bande de quiches à la queue leu-leu tandis que Kevina s’escrime à scanner et débipper les vêtements devant sa/son manager qui fait semblant d’être débordé(e)… Ah oui, autre constat : le/la manager fait en général tout le temps la tronche, exaspéré(e). Pour sûr, il/elle bosse alors que nous on fait du shopping alors CA VA ! Arrivera bientôt le jour où on se fera engueuler de venir dépenser notre bon argent entre deux rendez-vous. Ces dépenses compulsives mais quasi vitales nous valent souvent un remontage de bretelles par Mr BNP. Alors si c’est pour se faire pourrir de tous les côtés, je capitule !

La pauvre Kevina reste donc seule derrière sa caisse à trimer, seule et contre toutes les mégères souvent non apprivoisées dont je fais partie.

17 minutes plus tard, c’est bientôt mon tour. Juste une personne devant moi… Et là c’est le drame, je bous littéralement : c’est un échange avec remboursement mais c’est son mari qui a payé et, pas de bol, elle n’a pas la bonne carte bleue.

J’essaye de me mettre en mode Shine, je Namaste à fond, et m’imagine tellement bombesque dans cette nouvelle robette, 27e du nom dans mon placard, pour laquelle je perds un temps précieux.

Ou illumination, je pense à cette ruse de sioux : filer discrètement chez les kids et griller tout le monde.

Pour justifier ce passage en caisse enfants, prendre au hasard pour Balthazar un pyjama en 24-36 mois et dire que finalement « oh mais quelle truffe je suis : mon fils de 12 ans ne tiendra jamais dans cette grenouillère ! » et hop, balancer le pyj, payer robette et ENFIN se casser.

Bilan, je continue régulièrement mes petites virées chez Zara mais lorsqu’arrive le passage obligé, j’ai souvent les fils qui se touchent, je peste et fais demi-tour gauche/gauche avant de jeter avec dédain (voire dégoût) les guenilles que j’avais prévues de m’offrir, parce que comme d’habitude et comme toute femme qui se respecte, je n’ai plus rien à me mettre…

Les vélos

icono velo

Qui ne s’est jamais retrouvé à insulter un type en vélo ?

Depuis quelques années, en ville, l’écolo et le bobo roulent à vélo, moyen de locomotion bon pour la planète et pour les cuissots.

C’est vrai que c’est super. Et cela fait gagner un temps fou !

Mais surtout, le cycliste de ville, homme ou femme, est immortel ! Cette personne porte un casque et parfois un gilet jaune fluo, remis au goût du jour par Monsieur Lagerfeld, et donc ne peut pas se faire écraser par les voitures. Nan, nan ! C’est bien connu. A l’instar de certains super héros, le cycliste est protégé par une bulle pare-chocs…

Alors, le voilà notre cycliste qui passe de droite à gauche et de gauche à droite et qui, de temps en temps, agite son petit bras en guise de clignotant, tout en perdant l’équilibre et donc le contrôle de son deux-roues. On se demande parfois si un tricycle ne serait pas plus adapté…

Bref. Il slalome dans la circulation, ne se souciant jamais du fait que nous autres, automobilistes, nous avons nettement moins de facilité à zigzaguer pour les éviter.

Et surtout, dans chaque voiture, il y a des angles-morts qui comme leur nom l’indique peuvent entraîner… LA MORT.

Eh oui, vélocipédiques, figurez-vous que même dans une Smart, nous sommes beaucoup plus forts que vous (malgré votre casque de Playmobil et votre gilet que le grand Karl décrit aussi bien que j’aurais pu le faire en disant « c’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien mais ça peut vous sauver la vie »).

Alors, si vous continuez à rouler de façon anarchique en grillant les priorités, les feux et en prenant les rues en sens interdit (quand vous n’y êtes pas autorisé), il va vous arriver des bricoles.

C’est à se demander si le casque et la fumée des pots d’échappement ne vous ont pas un peu asphyxié le cerveau.

Regardez les motards. Alors certes, ils roulent plus vite que le cycliste de ville mais eux, ils portent des casques intégraux et ont en général les bras et les jambes couverts !

Rien à voir avec Chantal Poulidor qui pédale la jupe et les mollets au vent en écoutant du Richard Cocciante à fond les ballons -se couper du monde extérieur, en voilà une idée qu’elle est bonne quand on fait du vélo – ou Jean-Pierre Guidon qui va au bureau chaussettes apparentes, le pantalon remonté jusqu’aux oreilles pour éviter d’arriver tout crado.

Ils font gaffe les motards ! Ils ont galéré à passer le permis deux roues eux. Et vous avec vos vélos, vous croyez que tout vous est autorisé.

Vous avez des voies spécialement conçues pour vous. Mais que nenni, vous avez besoin d’adrénaline, vous aimez prendre des risques. Mais que fait la FUB ? La quoi ? Eh bien, la Fédération des Usagers de la Bicyclette pardi ! Eh lecteur, je te vois, on ne rigole pas à l’évocation de cette Fédé on ne peut plus sérieuse ! Comment ça grotesque ?

Et pour finir, on en parle de « la famille à casque » ? Oui, c’est génétique ce besoin de faire de la bicyclette sur goudron et cela se transmet très tôt. Qu’elle est belle et joyeuse donc cette famille qui risque d’être réduite de moitié quand maman est devant, les lardons au milieu et papa ferme la marche. Non mais franchement, quel danger.

A croire que certaines personnes se disent le matin en se levant : « Tiens, et si je m’essayais au suicide assisté aujourd’hui ? »

Les talons

icono talons

Petite, je partais en classe toujours impeccable, le nœud-nœud dans les cheveux assorti à ma tenue et la start-rite rutilante. Je revenais généralement le nœud-nœud lacéré, la pompe défoncée, la robe à smocks maculée, les collants déchirés après une partie de foot endiablée ou de billes allongée dans la cour de l’école.

Toutefois, malgré ce côté un peu garçon manqué, je me régalais dès que je pouvais piquer les chaussures à talons de maman.

Parce que c’est ça être une fille : pouvoir porter des talons. 8, 10, 12 cm… Le rêve absolu ! Marcher dans un couloir en se dandinant avec des chaussures en 39 alors que l’on chausse un petit 32 : « Chérie, tu es ridicule et tu vas te péter la cheville ! ». « Mais non regarde maman, c’est presque ma bonne taille ». J’y ai encore eu droit ce week-end avec ma progéniture…

Seulement, le jour où tu es en âge d’avoir ta première paire, tu comprends une fois encore qu’on n’est pas toutes faites pareil. Et là pour moi, c’est le drame. Ma vie s’arrête (presque). J’aime tellement ça, je voudrais faire Céline Dion comme métier (et même lui ressembler avant opérations s’il le fallait) rien que pour avoir le même dressing à chaussures qu’elle. C’est tellement féminin, beau, raffiné, élégant une paire de chaussures à talons hauts.

Mais dans la vraie vie, comment fait-on pour les supporter aux pieds plus de 7mn (et plus de 4 mètres) ?

Comment font ces filles pour galoper en Louboutin dès 8h du matin ?

Parce que pour moi, et ce malgré une collection absolument sublime d’escarpins – quasi neufs pour la plupart-, juste les regarder me fait souffrir. Vous me direz que des chaussures neuves peuvent faire un peu mal aux pieds. Mais comme je ne leur laisse que très rarement une seconde chance, elles ne risquent pas de se faire à mon peton.

Je me vautre régulièrement en Converse alors comment voulez-vous que je puisse y arriver. Et quand je fais une tentative car Pépito adore me voir en talons – c’est tellement plus sexy que des Ugg ou des Stan Smith j’en conviens – eh bien on dirait Robert ! J’ai une démarche tellement mal assurée et loin d’être distinguée que j’ai même un peu de peine pour lui quand il marche à mes côtés.

Et puis, démarche et confort c’est une chose. Mais en plus, j’ai toujours le chic pour me prendre le talon dans une grille d’aération (on se demande d’ailleurs ce qu’elle faisait sur mon chemin) ou dans un pavé mal soudé (mais que fait la police ?). Parce que faire culbuto devant cinquante personnes lors d’un grand évènement, c’est bon, j’ai donné, check !

Alors quel est le secret de toutes ces femmes perchées sur des talons de 10 ? Souffrent-elles comme moi en silence (pas comme moi) ? Ont-elles une forme de pieds que je n’ai malheureusement pas ? Ou se malaxent-elles les pieds avec un onguent magique comme dans Peau d’âne ?

Peut-être faut-il juste que je me résolve à ne porter que de la ballerine, de la tong dès les beaux jours… Et à m’équiper de ces nouvelles semelles magiques qui auront le bon goût de me grandir de quelques centimètres.

Possible que je trouve un jour chaussure à mon pied…