Les vacances

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En vacances, le truc top c’est quand tu arrives enfin à décrocher.

Le soleil brille, les mioches ont été collés au club Mickey, tu t’es trouvé un petit spot avec pistoche bien en retrait, endroit en général pas vraiment kids friendly, histoire d’avoir paix et tranquillité.

Débranchage de portable après un dernier regard aux mails, sortage de Kindle, chapeau et lunettes vissés sur la tête, cocktail à portée de main… Etre mieux serait limite indécent.

Et c’est au moment où tout est, sur le papier, idyllique que débarque le blond avec sa nouvelle greluche et sa gosse de 5 ans. Et l’enfant ne sait apparemment pas parler mais uniquement hurler.

C’est rigolo mais j’ai toujours remarqué cette augmentation de décibels à l’approche de l’eau. Pourquoi diable, au bord d’une piscine, les gosses beuglent-ils systématiquement ?

A cet instant, ce lieu, supposé être un havre de paix où l’on peut en général entendre une mouche changer d’avis, devient un mini Center Parcs (l’odeur de chlore, les pédiluves en mode bouillon de cultures, les verrues et les mycoses en moins).

Car l’enfant de 5 ans avec son père fait ce qu’il veut mais surtout beaucoup de bruit – surtout quand vous vous apercevez grâce à votre oreille absolue de bignole que la madame qui accompagne n’est pas la maman de l’enfant mais le nouveau coup de papa.

Et la cerise on top of the gâteau c’est le père qui fait « chuuuuuut » toutes les 10 secondes pour bien te faire comprendre qu’il n’est en rien responsable du raffut que fait sa progéniture…

Dis-moi mec, tu sais que je peux faire un combo avec ta gamine et vous noyer en stéréo car typiquement je ne sais pas si le pire est l’enfant que l’on n’arrive pas à débrancher ou le parent qui fait « chuuuuut ».

Nan mais sans déconner.

Et cela dure longtemps… trop longtemps car comme chacun sait, les enfants dans une piscine deviennent des animaux vertébrés aquatiques et ont cette aptitude inexplicable à y rester des plombes.

Mon calvaire n’avait donc pas de fin programmée.

Après 45mn,  je m’aperçois que mon bouquin manque sérieusement de fantaisie ou bien aurais-je lu la même page 62 fois ? Pas impossible.

La petite fille à son papa sort enfin de l’eau, les lèvres bleu marine. On était à deux doigts de la perdre dis donc…

Je n’entends presque plus le son de sa petite voix insupportablement aigue. Mes oreilles se sont-elles accoutumées ? L’enfant m’offre un répit inespéré.

Je me replonge avec bonheur dans mon roman. C’est alors que… AAAAAAAAAH !

L’enfant ne parle plus mais… chante !

« Ah les crocrocros, les crocrocros, les crocodiles… ».

Manquait plus que ça.  Le blond regarde sa poupée avec un regard attendri, future belle-maman (ou pas) n’a, elle, pas décroché une seule seconde de son livre, sourde et totalement inintéressée par cette gamine qui n’est pas la sienne et qui ne manquera pas de le lui rappeler dans quelques années.

L’enfant a eu ma peau. Ni une ni deux, je me jette à l’eau après avoir enfilé une ceinture de plombs histoire d’être suffisamment lestée pour ne plus remonter à la surface et entendre ce petit être, trop mignon au demeurant, dont la capacité de nuire est incommensurable.

Dites-vous bien que les vacances des uns pourront commencer dès que vous aurez compris que les enfants des autres sont une torture pour ceux qui vous entourent.

Sachez aussi que si les kids clubs existent, au même titre que la crèche et l’école, c’est tout simplement pour que le taux de dépression et d’infanticide voit sa courbe diminuer (et je ne plaisante qu’à moitié).

Pas de jugement les gens, personne ne vous prendra pour une mauvaise personne si vous les y laissez. Dans certains hôtels, les kids clubs sont ouverts de 9h à 23h30… et si cette offre existe c’est que forcément, il y a pire que vous !

Rassurés ?

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