
C’est comme si j’avais un nouveau meilleur ‘nami’ comme dirait mon fils. Bon il coûte un peu cher mais qu’est-ce qu’on passe comme bon temps ensemble.
Au début, il y a eu la folie ebay. Mais après une ou deux déconvenues, j’y passais moins de temps. J’aurais quand même réussi à me faire refourguer des clichés des Beatles qui étaient certainement un tirage à partir de la photo d’une carte postale, des robes venues tout droit d’un appartement ravioli, des chaussures que Patanok avaient dû faire à son pied et une boîte de jetons de poker qui n’est jamais arrivée.
Il y a bientôt sept ans, quand Vestiaire Collective a débarqué dans ma vie, je n’étais pas prête. Lui non plus d’ailleurs. A l’époque, ça s’appelait même Vestiaire de Copines. Un peu niais j’avoue.
J’ai tout d’abord tenté de vendre des bricoles mais je trouvais les commissions tellement dingues que je me disais au fond de moi « bah tu veux pas que je te file du blé en plus pour que tu vendes mes fringues ». Oui, oui, on s’est tout de suite tutoyés.
Alors à peine s’était-on rencontrés qu’a eu lieu la séparation. Je déteste que l’on me prenne pour un citron. Je ne vais pas vendre 9€ un truc que j’ai acheté dix fois plus.
En 2015, ma sœur, ce génie des bons tuyaux, me reparle de Vestiaire Collective et me dit « Regarde donc cette petite pépite que j’ai dénichée ? » Je regarde en effet et craque sur la pièce en question et surtout sur son prix.
Et voilà que je me mets à fureter, et surtout à faire un grand tri dans mes placards.
Je commence à me prendre au jeu, à vendre à certes des prix très bas car la commission est sidérante mais en même temps, ce sont souvent, on ne va pas se mentir, des trucs très moches – je m’interroge d’ailleurs souvent sur ma santé mentale au moment de certains de ces achats.
Et puis ne vaut-il pas mieux quelques euros que des fringues entassées que je n’ai pas portées depuis des lustres ?
Je me suis fixée une règle – enfin au début : je n’achète qu’avec les sous qui sont dans mon portefeuille virtuel. Sont malins chez VC. Loin d’eux l’idée de te pousser à la conso. Quoi que !
Pour de vrai, j’ai fait des affaires de folie. Soit parce que les filles étaient bourrées en mettant leurs vêtements, chaussures ou autres accessoires en ligne ou bien juste parce que certaines n’ont aucune notion de l’argent. Quand je pense à ces sacs Hermès qui atteignent le prix d’une bagnole, ça me dépasse. Mais bon, comme disaient Arnold et Willy, il faut de tout pour faire un monde.
Le gros avantage de VC est que tout est checké, inspecté, afin qu’il n’y ait ni abus et ni contrefaçon. Ils sont extrêmement tatillons et parfois quand vous êtes vendeur, vous pouvez vite trouver ça pénible. Mais une fois que vous êtes acheteur et que vous vous rendez compte de leur professionnalisme, eh bien vous êtes rassurés sur la qualité des produits.
J’aime l’idée que les choses aient une deuxième vie. Ne sommes pas nous-mêmes, pour une grande partie, des secondes mains ? Ahaha J’déconne !
Maintenant le soir, assez régulièrement, je me fais des sélections (‘coup de cœur’ pour les pièces que je pourrais éventuellement m’offrir un jour – ou plutôt un autre – ou ‘wishlist’ pour les articles que je pourrai acheter quand j’aurai le compte en banque de Paris Hilton c’est à dire jamais) que je partage avec ma sœur car parfois je m’envoie un peu en l’air avec mes choix tordus. Je fais des offres. Ah oui, vous pouvez demander un prix plus bas et quand cela fait des lustres que la vente est en cours sans succès, vous pouvez la tenter. Parfois ça marche et c’est drôlement sympa. « Mais si chéri, je t’assure à ce prix-là, ce n’est plus une affaire, c’est carrément cadeau ! » Parfois, je ne fais que regarder, par curiosité. De toutes les façons, je n’ai pas de blé !
Et le week-end, j’ai des crises de vente aiguë : d’ailleurs si mes enfants passent un peu trop près de moi, je serais limite capable de les mettre en vente !
Vestiaire Collective, un travail d’équipe, un site qui peut vite devenir une addiction, une vraie bonne idée que j’avais envie de partager car, avant tout, je suis une fille super.