Mon nouveau meilleur ami

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C’est comme si j’avais un nouveau meilleur ‘nami’ comme dirait mon fils. Bon il coûte un peu cher mais qu’est-ce qu’on passe comme bon temps ensemble.

Au début, il y a eu la folie ebay. Mais après une ou deux déconvenues, j’y passais moins de temps. J’aurais quand même réussi à me faire refourguer des clichés des Beatles qui étaient certainement un tirage à partir de la photo d’une carte postale, des robes venues tout droit d’un appartement ravioli, des chaussures que Patanok avaient dû faire à son pied et une boîte de jetons de poker qui n’est jamais arrivée.

Il y a bientôt sept ans, quand Vestiaire Collective a débarqué dans ma vie, je n’étais pas prête. Lui non plus d’ailleurs. A l’époque, ça s’appelait même Vestiaire de Copines. Un peu niais j’avoue.

J’ai tout d’abord tenté de vendre des bricoles mais je trouvais les commissions tellement dingues que je me disais au fond de moi « bah tu veux pas que je te file du blé en plus pour que tu vendes mes fringues ». Oui, oui, on s’est tout de suite tutoyés.

Alors à peine s’était-on rencontrés qu’a eu lieu la séparation. Je déteste que l’on me prenne pour un citron. Je ne vais pas vendre 9€ un truc que j’ai acheté dix fois plus.

En 2015, ma sœur, ce génie des bons tuyaux, me reparle de Vestiaire Collective et me dit « Regarde donc cette petite pépite que j’ai dénichée ? » Je regarde en effet et craque sur la pièce en question et surtout sur son prix.

Et voilà que je me mets à fureter, et surtout à faire un grand tri dans mes placards.

Je commence à me prendre au jeu, à vendre à certes des prix très bas car la commission est sidérante mais en même temps, ce sont souvent, on ne va pas se mentir, des trucs très moches – je m’interroge d’ailleurs souvent sur ma santé mentale au moment de certains de ces achats.

Et puis ne vaut-il pas mieux quelques euros que des fringues entassées que je n’ai pas portées depuis des lustres ?

Je me suis fixée une règle – enfin au début ­: je n’achète qu’avec les sous qui sont dans mon portefeuille virtuel. Sont malins chez VC. Loin d’eux l’idée de te pousser à la conso. Quoi que !

Pour de vrai, j’ai fait des affaires de folie. Soit parce que les filles étaient bourrées en mettant leurs vêtements, chaussures ou autres accessoires en ligne ou bien juste parce que certaines n’ont aucune notion de l’argent. Quand je pense à ces sacs Hermès qui atteignent le prix d’une bagnole, ça me dépasse. Mais bon, comme disaient Arnold et Willy, il faut de tout pour faire un monde.

Le gros avantage de VC est que tout est checké, inspecté, afin qu’il n’y ait ni abus et ni contrefaçon. Ils sont extrêmement tatillons et parfois quand vous êtes vendeur, vous pouvez vite trouver ça pénible. Mais une fois que vous êtes acheteur et que vous vous rendez compte de leur professionnalisme, eh bien vous êtes rassurés sur la qualité des produits.

J’aime l’idée que les choses aient une deuxième vie. Ne sommes pas nous-mêmes, pour une grande partie, des secondes mains ? Ahaha J’déconne !

Maintenant le soir, assez régulièrement, je me fais des sélections (‘coup de cœur’ pour les pièces que je pourrais éventuellement m’offrir un jour – ou plutôt un autre – ou ‘wishlist’ pour les articles que je pourrai acheter quand j’aurai le compte en banque de Paris Hilton c’est à dire jamais) que je partage avec ma sœur car parfois je m’envoie un peu en l’air avec mes choix tordus. Je fais des offres. Ah oui, vous pouvez demander un prix plus bas et quand cela fait des lustres que la vente est en cours sans succès, vous pouvez la tenter. Parfois ça marche et c’est drôlement sympa. « Mais si chéri, je t’assure à ce prix-là, ce n’est plus une affaire, c’est carrément cadeau ! » Parfois, je ne fais que regarder, par curiosité. De toutes les façons, je n’ai pas de blé !

Et le week-end, j’ai des crises de vente aiguë : d’ailleurs si mes enfants passent un peu trop près de moi, je serais limite capable de les mettre en vente !

Vestiaire Collective, un travail d’équipe, un site qui peut vite devenir une addiction, une vraie bonne idée que j’avais envie de partager car, avant tout, je suis une fille super.

Les poux

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Rien que d’écrire ce mot, j’ai déjà la tête qui me gratte…

Petit message d’une maman-copine ce matin : « checke tes enfants, l’école grouille » !

Mon sang n’a fait qu’un tour : LES POUX SONT DE RETOUR !

Tout d’abord, merci l’école de nous mettre à l’abri de traiter nos gosses en nous cachant l’information. C’est vrai, faisons un élevage annuel de ces horribles petites bestioles (si vous en doutez, merci de cliquer ici) ! Celles qui nous polluent la vie, dès que nos marmots sont en collectivité.

D’ailleurs, merci chers mouflets de nous faire vivre cette galère ! J’ai bien remarqué qu’avant de vous avoir, j’avais eu une période de répit.

Oui, parce que je dois l’avouer, j’ai une tête à poux et je suis « pouxophobique ». Alors, les traitements ça me connaît ! Je pense avoir plus de produits et de peignes que dans douze pharmacies réunies, j’ai des tactiques de sioux pour combattre ce parasite très laid et le vaincre.Vous avez l’impression que je me prends pour un Avenger ? Mais c’est un peu ça en fait : une lutte sans merci pour éradiquer ces « pediculus humanis capitis » !

 

Mon constat, mes conseils, mes astuces :

Vos chères têtes blondes (certainement infestées de lentes et poux…yiiiirk !) rentrent donc de l’école, et l’inspection commence en mode maman-singe qui épluche ses petits… à une nuance près : ne pas bouffer le pou, merci !

On est tous d’accord qu’à ce moment très précis, bye bye l’amour maternel, nos marmots nous débectent totalement à la découverte de la première lente. Moi je serais d’ailleurs limite à les engueuler « Ah non, mais c’est pas vrai ! Tu as ENCORE des poux. Non mais c’est à croire que tu le fais exprès». 

Première chose, ôtez-vous tout de suite de la tête l’idée (et aussi les poux ahahah !) qu’ils aiment les cheveux sales. Naaaan, pas fous les poux : ils aiment les cheveux propres. Toutefois si le cheveu est conditionnerisé à fond, il se peut qu’ils galèrent pour tenir et glissent. Attention arrêt sur image : imaginez le pou se retenir aux écailles de nos cheveux pour  ne pas se casser la tronche.  Ahahahaha !

Donc, le coup de l’après-shampoing peut fonctionner pour certains… mais pas pour tous malheureusement. Là non plus, on n’est vraiment pas tous logés à la même enseigne. Pensez-vous que Gisele Bündchen, elle, chope les poux de ses gosses ? Naaaan ! Ça n’arrive évidemment qu’à nous, ces trucs à la con.

Donc pour la majorité d’entre nous, pas moyen de couper au traditionnel traitement. Et quel traitement ! « Bon, une lotion ça ne va surement pas être suffisant et puis maman a acheté plein de nouveautés, alors viens par ici que je t’en mette encore 3 ou 4 ». Birk, burk, berk, non seulement  les poux en soi, c’est vraiment dégueu, mais en plus, ils puent ces produits. Moi, si j’étais un pou, je vous confirme que je claque tout de suite, rien qu’à l’odeur !

Ensuite, ne pas oublier de changer les draps, les taies d’oreillers, les serviettes, mettre le tout dans un sac plastique bien fermé afin que le pou n’ait plus d’air et décède d’une mort leeeeeente (ahahah on y revient et… cela me fait toujours autant rigoler !) et pénible comme la vie qu’il nous fait vivre depuis des lustres ce petit saligot. Deux ou trois jours plus tard, machine à la température la plus chaude possible au cas où il y aurait un MacGyver dans le lot.

Il faut aussi assainir l’air et mettre plein de leurs produits bien chimiques sur les endroits que l’on aurait tendance à occulter comme les canapés et les appuie-têtes de voiture. Et bien évidement les manteaux et autres bonnets. Oui, je suis calée, j’vous dis.

En prévention, avant de partir à l’école, chaque matin, un petit coup de laque sur les cheveux et aussi quelques gouttes de lavande derrière les oreilles.

Bon après y a des tarés qui vous recommandent des trucs tout à fait farfelus… Faire une coloration, un henné ou même raser la tête d’un enfant. Visiblement, certaines personnes deviennent encore plus dingues que moi à l’idée de combattre les poux !

Quoiqu’il en soit, je ne voudrais pas paraître pessimiste mais j’ai bien peur que l’on n’arrive jamais à se débarrasser de cette satanée bestiole. Se reproduisant seul et devenant de plus en résistant à tout ce qui devrait l’éliminer (imaginez le pou se faire une grande rasade de poux-it en se gargarisant !) eh bien, les gens je suis au regret de vous annoncer que la fin des poux, c’est pas poux tout de suite ! 😉

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Ces émissions tv pourries qu’on adore

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On a tellement honte de les regarder… Alors plutôt se couper l’oreille gauche que de l’avouer !

Pourtant, impossible pour moi de rater le Bachelor, le gentleman célibataire. En effet, je suis à fond, à fond, à fond dans les aventures de Marco et ses cagoles. Et perso, j’espère bien que c’est à Linda qu’il va offrir la dernière rose.

Mais ne me faites pas croire que je suis la seule à regarder ces émissions super kitsch.

  • Loft Story, Loana dans la piscine, Afida Turner et l’orthographe du mot thym,
  • Star Academy avec la découverte de Jenifer, Georges-Alain qui chante et danse sur Las Ketchup, les danses d’Alexia Laroche-Joubert et les débriefs de la méchante Raphie,
  • Opération Séduction qu’on a adoré regarder mais dont on a aucun souvenir si ce n’est qu’Elodie Gossuin a épousé un des gars sur le bateau,
  • L’île de la Tentation avec Brandon et Brenda. – ah non ça c’est Beverly Hills pardon – , avec Brandon et Diana,
  • Secret Story et tous ces débilos dont on ne connaît plus les noms et encore moins les secrets,
  • Greg le Millionnaire et cette phrase magique « je suis tout dur de partout »,
  • Koh-Lanta, le sympathique Moundir et l’histoire de la chèvre,
  • L’amour est dans le pré, les blind-dates, Pascal, Nathalie et Julien.

Ah la la merci John de Mol pour toutes ces barres de rire.

Mais pour de vrai, ce n’est pas la télé-réalité à proprement parler dont je veux faire ici état.

Je veux vraiment mettre un accent sur ces émissions que l’on fait semblant de ne pas connaître alors que l’on se régale devant son petit écran dès qu’elles passent.

Il y a quelques années, qui n’a pas regardé Perdu de Recherche ? Avis de Recherche ou Perdu de vue, je ne sais plus… Mais ce Jacques Pradel, quel génie du suspens !

Vis ma Vie, Confessions Intimes sans parler du rideau ! Mais si, Y a que la vérité qui compte avec Bataille et Fontaine, et Sam, tout propret dans ses fringues toujours trop grandes et sa main tendue en disant « la vérité est au bout du couloir ». Que de moments magiques (qui ont aussi parfois tourné au tragique, il faut se l’avouer !).

Avec 4 mariages pour une lune de miel, là, on atteint les hautes sphères du gravos. Mais que c’est drôle de voir ces jeunes mariées critiquer le mariage des autres et juger la déco (en papier crépon), la bouffe (la mortadelle en forme de cœur reste le best), l’ambiance (« et on fait tourner les serviettes ») et pour finir leurs robes en plastique (qui doivent prendre feu en passant trop près d’un spot). Comment peut-on être aussi génial pour mettre en scène les gens de la sorte sans qu’ils se rendent compte du ridicule de la situation… On se délecte.

Reste Un trésor dans votre maison, arrêté comme souvent dès que c’est bien, programme où Jérôme Anthony et un commissaire priseur venaient faire l’état des lieux d’une maison à la recherche d’un truc de valeur… « Oh tiens, une jolie famille recomposée (ou décomposée on ne sait plus trop) de nains de jardin » ou encore « oh ! Une collection de fèves en forme de zizi ».

OMG ! Ok, j’extrapole un peu.

Bon, n’allez pas croire que je ne passe pas ma vie devant la téloche, mais c’est vrai, j’adore le nivellement par le bas et le grotesque. C’est sans doute le côté Nabilla qui dort en moi…

Les vacances

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En vacances, le truc top c’est quand tu arrives enfin à décrocher.

Le soleil brille, les mioches ont été collés au club Mickey, tu t’es trouvé un petit spot avec pistoche bien en retrait, endroit en général pas vraiment kids friendly, histoire d’avoir paix et tranquillité.

Débranchage de portable après un dernier regard aux mails, sortage de Kindle, chapeau et lunettes vissés sur la tête, cocktail à portée de main… Etre mieux serait limite indécent.

Et c’est au moment où tout est, sur le papier, idyllique que débarque le blond avec sa nouvelle greluche et sa gosse de 5 ans. Et l’enfant ne sait apparemment pas parler mais uniquement hurler.

C’est rigolo mais j’ai toujours remarqué cette augmentation de décibels à l’approche de l’eau. Pourquoi diable, au bord d’une piscine, les gosses beuglent-ils systématiquement ?

A cet instant, ce lieu, supposé être un havre de paix où l’on peut en général entendre une mouche changer d’avis, devient un mini Center Parcs (l’odeur de chlore, les pédiluves en mode bouillon de cultures, les verrues et les mycoses en moins).

Car l’enfant de 5 ans avec son père fait ce qu’il veut mais surtout beaucoup de bruit – surtout quand vous vous apercevez grâce à votre oreille absolue de bignole que la madame qui accompagne n’est pas la maman de l’enfant mais le nouveau coup de papa.

Et la cerise on top of the gâteau c’est le père qui fait « chuuuuuut » toutes les 10 secondes pour bien te faire comprendre qu’il n’est en rien responsable du raffut que fait sa progéniture…

Dis-moi mec, tu sais que je peux faire un combo avec ta gamine et vous noyer en stéréo car typiquement je ne sais pas si le pire est l’enfant que l’on n’arrive pas à débrancher ou le parent qui fait « chuuuuut ».

Nan mais sans déconner.

Et cela dure longtemps… trop longtemps car comme chacun sait, les enfants dans une piscine deviennent des animaux vertébrés aquatiques et ont cette aptitude inexplicable à y rester des plombes.

Mon calvaire n’avait donc pas de fin programmée.

Après 45mn,  je m’aperçois que mon bouquin manque sérieusement de fantaisie ou bien aurais-je lu la même page 62 fois ? Pas impossible.

La petite fille à son papa sort enfin de l’eau, les lèvres bleu marine. On était à deux doigts de la perdre dis donc…

Je n’entends presque plus le son de sa petite voix insupportablement aigue. Mes oreilles se sont-elles accoutumées ? L’enfant m’offre un répit inespéré.

Je me replonge avec bonheur dans mon roman. C’est alors que… AAAAAAAAAH !

L’enfant ne parle plus mais… chante !

« Ah les crocrocros, les crocrocros, les crocodiles… ».

Manquait plus que ça.  Le blond regarde sa poupée avec un regard attendri, future belle-maman (ou pas) n’a, elle, pas décroché une seule seconde de son livre, sourde et totalement inintéressée par cette gamine qui n’est pas la sienne et qui ne manquera pas de le lui rappeler dans quelques années.

L’enfant a eu ma peau. Ni une ni deux, je me jette à l’eau après avoir enfilé une ceinture de plombs histoire d’être suffisamment lestée pour ne plus remonter à la surface et entendre ce petit être, trop mignon au demeurant, dont la capacité de nuire est incommensurable.

Dites-vous bien que les vacances des uns pourront commencer dès que vous aurez compris que les enfants des autres sont une torture pour ceux qui vous entourent.

Sachez aussi que si les kids clubs existent, au même titre que la crèche et l’école, c’est tout simplement pour que le taux de dépression et d’infanticide voit sa courbe diminuer (et je ne plaisante qu’à moitié).

Pas de jugement les gens, personne ne vous prendra pour une mauvaise personne si vous les y laissez. Dans certains hôtels, les kids clubs sont ouverts de 9h à 23h30… et si cette offre existe c’est que forcément, il y a pire que vous !

Rassurés ?

Les nourrissons

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Rien qu’en lisant le titre, j’en vois déjà un paquet dire tout haut « Ah non ! Là, elle pousse le bouchon un peu loin ». Mais je campe sur mes positions Mesdames et Messieurs !!

N’allez pas penser une seule seconde que je suis une mauvaise personne. Nan, nan, je suis juste incapable de mentir : je rougis, je blêmis, je bafouille, je clignote même dès que je ne dis pas la vérité.

Même scénario lorsque je vois des nourrissons.

Impossible de m’extasier sur la beauté de ce petit-être tout fripé. Et non, je n’arrive pas à m’émerveiller devant un rôti !

Rassurez-vous, même tarif pour les miens et ceux des autres : à la clinique, toute rouge, la tête de traviole et les oreilles face à la route, ma fille ressemblait plus à Princesse Fiona qu’à une poupée Corolle. Quant à mon fils, on aurait dit qu’il s’était pris deux coups de poing dans la tronche, en mode demi de mêlée déguisé en Tchoupi ! Et honnêtement, si vous regardez Tchoupi de plus près, vous conviendrez qu’il est mignon pour un bébé pingouin mais pour un bébé d’homme, c’est duraille !

Arrêt sur image. R-E-W-I-N-D :

Je les vois encore se pâmer devant moi et ce petit être sans défense — comme si les gens en profitaient d’ailleurs— en s’exclamant : « mais qu’il est beau, quel adorable enfant… Ton portrait craché ! » Et bim !

Déjà l’expression « portrait craché » est tout à fait immonde quand on la matérialise puis me dire que cette petite chose rougeaude et chiffonnée aux traits de Benjamin Button me ressemble, c’est juste pas sympa. On se demande pourquoi les mères dépriment après avoir mis au monde leur enfant. Bah voilà… Ne cherchez plus !

Ok, je suis dure mais en toute franchise, un bébé labrador, un bébé Chihuahua (ah non, c’est laid toute sa vie un Chihuahua) ou pire encore un chaton, on peut difficilement résister tellement c’est « crocrocromignon » mais un bébé d’homme, ça peut tout à fait laisser de marbre !

Alors, quand je croise une connaissance avec son nouveau-né, c’est toujours compliqué. « Mais qu’est ce qu’il est… sympathique ! ». Les adjectifs, j’avoue, ne se bousculent pas au portillon. Alors il faut faire preuve d’un peu d’imagination et surtout faire gaffe car certains peuvent être mal interprétés. C’est le cas de « marrant, dodu, chevelu ou en bonne santé ».

Conseil de Judas, il y en a un mot qui ne veut rien dire mais qui passe partout, c’est « chouchou » !!! Ou bien, vous vous la jouez en utilisant des mots anglais : « Il est so sweet, tellement cute ». Le mensonge passe beaucoup mieux dans une autre langue…

Ou alors, ne rien dire, faire comme si vous ne voyiez pas l’enfant-jésus dans son landau. Un peu cash mais pas mal non plus !

Mais rassurez-vous les gens, nourrisson grandit vite et si, mois après mois, beauté à lui ne vient pas, on s’habitue à tout. Et puis on dit bien que les bébés les plus vilains font de très beaux adultes. Enfin, il paraît.

Ces gens qui sentent mauvais dès 8h du mat’

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Sujet touchy ou smelly pour être exacte, âmes sensibles s’abstenir… Bah oui c’est touchy mais bon il faut bien que quelqu’un en parle alors, une fois encore, je m’y colle.

Quelqu’un peut-il m’expliquer le concept du « je pue donc je suis » ?

Je m’explique : comment est-il possible d’être gêné par les émanations corporelles d’autrui, dès 7h30 dans les transports en commun ?

Comme beaucoup, il m’arrive de prendre le métro de bon matin, de très bonne heure et parfois, ô pétard, c’est tout juste supportable. J’avoue que j’ai un sens de l’odorat extrêmement développé, mais bon cela n’excuse pas tout.

Naïvement, je pensais que le matin, en se levant, les gens se brossaient les dents, prenaient une douche, se mettaient un coup de déo et hop là ! Je ne parle même pas de parfum, ah non, lui parfois il ne fait que masquer, en mode Louis XIV ou bien il schlingue tout court.

Donc quelle surprise que de découvrir des relents qui pourraient décoller les affiches publicitaires ! Nan mais sans déconner !

Que parfois, on puisse avoir eu un coup de chaud au cours de la journée, bon passe encore. MAIS PAS A 8H DU MAT’ !

C’est là déjà que commence le respect de ton semblable : tu ne pueras point, sinon ton prochain, il peut mourir d’asphyxie (et même dans la rubrique des chiens écrasés, ça fait un peu couillon comme cause de décès).

Et puis les fragrances des transports en commun (ça arrive aussi bien dans le train, l’avion ou au cinéma, loin de moi l’idée de faire une fixette sur le métro) peuvent avoir plusieurs variantes : dessous de bras en mode bouillon de poireaux, cuir chevelu qui sent le gras, peaux qui transpirent l’alcool absorbé la veille… Tout pour faire un pot au feu quoi !

Sans parler de la puanteur corporelle tout court – et je vous épargnerai les détails parce que sinon, je vais me trouver mal.

On notera que le seul point positif du métro, c’est que comme personne ne se parle, on évite le problème de l’haleine…

Et aux heures de pointe, voilà le programme : « bonjour les gens, tu baisses ton bras s’il te plaît ; eh oui tu vas tomber, mais sincèrement si tu restes le bras en l’air, c’est moi qui vais tourner de l’oeil ; non tu ne t’approches pas trop merci, oublie même l’idée de me frôler ! Et puis si tu pouvais éviter de faire bouger trop près de moi ta chevelure luisante et constellée de péloches ce serait bien aimable de ta part ! ». Quel horrible scénario ! Mais vous avouerez que ça sent le vécu.

Alors les gens, un petit conseil : on se lave et pas seulement quand on vous fait un croche-pattes devant la baignoire (vieille technique à réaliser avec les ados). On prend du savon et on astique !!! Et ce plusieurs fois par jour, genre au moins deux fois. La peau ne s’use pas. Non, non, enfin pas à cette fréquence. Et surtout, n’oubliez pas non plus de changer de vêtements car la même chemise en nylon deux jours de suite peut avoir des ratés !!

Ma solution pour les nez sensibles comme le mien : adoptez le col roulé, hiver comme été afin de pouvoir glisser votre petit museau dans votre pull et ainsi filtrer les mauvaises odeurs. Ou bien, deuxième astuce, ayez toujours sur vous une petite pipette de parfum pour pschitter discrètement et ainsi assainir l’air quelques instants.

Sinon, une bonne paire de baskets (qui puent) et en route pour une bonne marche à l’air pur !

La caisse unique

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Qui ne s’est jamais retrouvé dans un magasin style Zara, faisant la queue des plombes pour payer car une seule caisse est ouverte ?

Non mais c’est quoi ce concept absurde de la caisse unique  ?

Va-t-on consommer plus si on reste plus longtemps à attendre pour payer ?

Dans ce genre de boutiques mainstream, il y a énormément de passage et donc le staff en conséquence pourrait-on penser. Mais à chaque fois que je demande pourquoi une caisse supplémentaire n’est pas ouverte, je ne me lasse jamais d’entendre : « mes collègues, ils sont partis en heure de table » ou alors « on est en sous-effectif ». Ahlalala !!! J’en ai les oreilles qui pleurent !

Alors, voilà le tableau : une bande de quiches à la queue leu-leu tandis que Kevina s’escrime à scanner et débipper les vêtements devant sa/son manager qui fait semblant d’être débordé(e)… Ah oui, autre constat : le/la manager fait en général tout le temps la tronche, exaspéré(e). Pour sûr, il/elle bosse alors que nous on fait du shopping alors CA VA ! Arrivera bientôt le jour où on se fera engueuler de venir dépenser notre bon argent entre deux rendez-vous. Ces dépenses compulsives mais quasi vitales nous valent souvent un remontage de bretelles par Mr BNP. Alors si c’est pour se faire pourrir de tous les côtés, je capitule !

La pauvre Kevina reste donc seule derrière sa caisse à trimer, seule et contre toutes les mégères souvent non apprivoisées dont je fais partie.

17 minutes plus tard, c’est bientôt mon tour. Juste une personne devant moi… Et là c’est le drame, je bous littéralement : c’est un échange avec remboursement mais c’est son mari qui a payé et, pas de bol, elle n’a pas la bonne carte bleue.

J’essaye de me mettre en mode Shine, je Namaste à fond, et m’imagine tellement bombesque dans cette nouvelle robette, 27e du nom dans mon placard, pour laquelle je perds un temps précieux.

Ou illumination, je pense à cette ruse de sioux : filer discrètement chez les kids et griller tout le monde.

Pour justifier ce passage en caisse enfants, prendre au hasard pour Balthazar un pyjama en 24-36 mois et dire que finalement « oh mais quelle truffe je suis : mon fils de 12 ans ne tiendra jamais dans cette grenouillère ! » et hop, balancer le pyj, payer robette et ENFIN se casser.

Bilan, je continue régulièrement mes petites virées chez Zara mais lorsqu’arrive le passage obligé, j’ai souvent les fils qui se touchent, je peste et fais demi-tour gauche/gauche avant de jeter avec dédain (voire dégoût) les guenilles que j’avais prévues de m’offrir, parce que comme d’habitude et comme toute femme qui se respecte, je n’ai plus rien à me mettre…

Les vélos

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Qui ne s’est jamais retrouvé à insulter un type en vélo ?

Depuis quelques années, en ville, l’écolo et le bobo roulent à vélo, moyen de locomotion bon pour la planète et pour les cuissots.

C’est vrai que c’est super. Et cela fait gagner un temps fou !

Mais surtout, le cycliste de ville, homme ou femme, est immortel ! Cette personne porte un casque et parfois un gilet jaune fluo, remis au goût du jour par Monsieur Lagerfeld, et donc ne peut pas se faire écraser par les voitures. Nan, nan ! C’est bien connu. A l’instar de certains super héros, le cycliste est protégé par une bulle pare-chocs…

Alors, le voilà notre cycliste qui passe de droite à gauche et de gauche à droite et qui, de temps en temps, agite son petit bras en guise de clignotant, tout en perdant l’équilibre et donc le contrôle de son deux-roues. On se demande parfois si un tricycle ne serait pas plus adapté…

Bref. Il slalome dans la circulation, ne se souciant jamais du fait que nous autres, automobilistes, nous avons nettement moins de facilité à zigzaguer pour les éviter.

Et surtout, dans chaque voiture, il y a des angles-morts qui comme leur nom l’indique peuvent entraîner… LA MORT.

Eh oui, vélocipédiques, figurez-vous que même dans une Smart, nous sommes beaucoup plus forts que vous (malgré votre casque de Playmobil et votre gilet que le grand Karl décrit aussi bien que j’aurais pu le faire en disant « c’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien mais ça peut vous sauver la vie »).

Alors, si vous continuez à rouler de façon anarchique en grillant les priorités, les feux et en prenant les rues en sens interdit (quand vous n’y êtes pas autorisé), il va vous arriver des bricoles.

C’est à se demander si le casque et la fumée des pots d’échappement ne vous ont pas un peu asphyxié le cerveau.

Regardez les motards. Alors certes, ils roulent plus vite que le cycliste de ville mais eux, ils portent des casques intégraux et ont en général les bras et les jambes couverts !

Rien à voir avec Chantal Poulidor qui pédale la jupe et les mollets au vent en écoutant du Richard Cocciante à fond les ballons -se couper du monde extérieur, en voilà une idée qu’elle est bonne quand on fait du vélo – ou Jean-Pierre Guidon qui va au bureau chaussettes apparentes, le pantalon remonté jusqu’aux oreilles pour éviter d’arriver tout crado.

Ils font gaffe les motards ! Ils ont galéré à passer le permis deux roues eux. Et vous avec vos vélos, vous croyez que tout vous est autorisé.

Vous avez des voies spécialement conçues pour vous. Mais que nenni, vous avez besoin d’adrénaline, vous aimez prendre des risques. Mais que fait la FUB ? La quoi ? Eh bien, la Fédération des Usagers de la Bicyclette pardi ! Eh lecteur, je te vois, on ne rigole pas à l’évocation de cette Fédé on ne peut plus sérieuse ! Comment ça grotesque ?

Et pour finir, on en parle de « la famille à casque » ? Oui, c’est génétique ce besoin de faire de la bicyclette sur goudron et cela se transmet très tôt. Qu’elle est belle et joyeuse donc cette famille qui risque d’être réduite de moitié quand maman est devant, les lardons au milieu et papa ferme la marche. Non mais franchement, quel danger.

A croire que certaines personnes se disent le matin en se levant : « Tiens, et si je m’essayais au suicide assisté aujourd’hui ? »

Les talons

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Petite, je partais en classe toujours impeccable, le nœud-nœud dans les cheveux assorti à ma tenue et la start-rite rutilante. Je revenais généralement le nœud-nœud lacéré, la pompe défoncée, la robe à smocks maculée, les collants déchirés après une partie de foot endiablée ou de billes allongée dans la cour de l’école.

Toutefois, malgré ce côté un peu garçon manqué, je me régalais dès que je pouvais piquer les chaussures à talons de maman.

Parce que c’est ça être une fille : pouvoir porter des talons. 8, 10, 12 cm… Le rêve absolu ! Marcher dans un couloir en se dandinant avec des chaussures en 39 alors que l’on chausse un petit 32 : « Chérie, tu es ridicule et tu vas te péter la cheville ! ». « Mais non regarde maman, c’est presque ma bonne taille ». J’y ai encore eu droit ce week-end avec ma progéniture…

Seulement, le jour où tu es en âge d’avoir ta première paire, tu comprends une fois encore qu’on n’est pas toutes faites pareil. Et là pour moi, c’est le drame. Ma vie s’arrête (presque). J’aime tellement ça, je voudrais faire Céline Dion comme métier (et même lui ressembler avant opérations s’il le fallait) rien que pour avoir le même dressing à chaussures qu’elle. C’est tellement féminin, beau, raffiné, élégant une paire de chaussures à talons hauts.

Mais dans la vraie vie, comment fait-on pour les supporter aux pieds plus de 7mn (et plus de 4 mètres) ?

Comment font ces filles pour galoper en Louboutin dès 8h du matin ?

Parce que pour moi, et ce malgré une collection absolument sublime d’escarpins – quasi neufs pour la plupart-, juste les regarder me fait souffrir. Vous me direz que des chaussures neuves peuvent faire un peu mal aux pieds. Mais comme je ne leur laisse que très rarement une seconde chance, elles ne risquent pas de se faire à mon peton.

Je me vautre régulièrement en Converse alors comment voulez-vous que je puisse y arriver. Et quand je fais une tentative car Pépito adore me voir en talons – c’est tellement plus sexy que des Ugg ou des Stan Smith j’en conviens – eh bien on dirait Robert ! J’ai une démarche tellement mal assurée et loin d’être distinguée que j’ai même un peu de peine pour lui quand il marche à mes côtés.

Et puis, démarche et confort c’est une chose. Mais en plus, j’ai toujours le chic pour me prendre le talon dans une grille d’aération (on se demande d’ailleurs ce qu’elle faisait sur mon chemin) ou dans un pavé mal soudé (mais que fait la police ?). Parce que faire culbuto devant cinquante personnes lors d’un grand évènement, c’est bon, j’ai donné, check !

Alors quel est le secret de toutes ces femmes perchées sur des talons de 10 ? Souffrent-elles comme moi en silence (pas comme moi) ? Ont-elles une forme de pieds que je n’ai malheureusement pas ? Ou se malaxent-elles les pieds avec un onguent magique comme dans Peau d’âne ?

Peut-être faut-il juste que je me résolve à ne porter que de la ballerine, de la tong dès les beaux jours… Et à m’équiper de ces nouvelles semelles magiques qui auront le bon goût de me grandir de quelques centimètres.

Possible que je trouve un jour chaussure à mon pied…

Pauvre Français…

Pauvre Français

Anatole France disait : « La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu’on l’aime de toute son âme, et qu’on n’est jamais tenté de lui être infidèle. »

Pauvre homme… Il doit se retourner dans sa tombe. Car de nos jours, la femme dont il parlait jadis est bien souvent… cocue !

Il est vrai que notre langue est absolument magique. Certes, elle a subi réformes et autres transformations. Soit.

La langue de Molière dit-on…

Je ne suis pas sûre que Jean-Baptiste Poquelin l’aurait trahie de la sorte.

Un cas précis ? Oui, quand une personne publique, donc personnalité qui a la parole et se doit de donner l’exemple, arrive à faire des fautes de français à l’oral.

Et des balaises en plus.

Que ce soit dans les émissions populaires ou lors des journaux télévisés, chacun y va de sa petite phrase avariée.

Ce n’est quand même pas compliqué de dire « parfois » au lieu de « des fois ».

Même dans les chansons, on nous en colle du « des fois » et pourtant ce n’est même pas plus rapide à prononcer.

Sans parler « d’un espèce » ! Une bonne fois pour toutes, le mot espèce est féminin. Et même s’il est employé avec un mot masculin, il garde son féminin. Entre « un espèce d’abruti » et « une espèce d’abruti», vous ne sentez pas la différence ?

Et je vous épargne les « ce midi », « malgré que » et « au jour d’aujourd’hui ».

Sans parler du « je suis sur Paris », expression qui me donne toujours l’impression de parler avec un mec qui fait du deltaplane au-dessus de ma tête !

On ne lit plus, on est vissé devant son écran ! Qu’il soit de téléphone (on en parle des textos incompréhensibles des ados?) ou de télévision…

Et il faut dire que l’arrivée de la télé-réalité n’a pas franchement arrangé les choses. La surmédiatisation des sportifs non plus. Depuis le début des années 2000, on nous abreuve de programmes dont les protagonistes ont entre 76 et 124 mots de vocabulaire à leur actif.

Pas question donc de leur demander, en plus, de savoir mettre tous ces mots dans le bon ordre ! Faut pas déconner non plus !

Imaginez Leslie du Loft et Franck Ribéry à Questions pour un Champion… « J’ai qu’ça qu’à dire ».

Pour finir, quid des fameux « cuir, velours, pataquès ou autre psilose » ?

Pour ceux qui, comme moi, ne le savaient pas encore il y a cinq minutes, ce sont des termes savants pour les erreurs de liaison. Pas une journée sans entendre « Cela coûte cent zeuros », « il s’est mis-t-au travail » et j’en passe !

Comme le suggère l’Académie Française, qui ne se mouille pas trop dans cette histoire, « si vous relevez des erreurs de langue dans les médias, nous vous conseillons de vous adresser au Conseil supérieur de l’audiovisuel, dont l’une des missions est de veiller à la défense et à l’illustration de la langue française dans la communication audiovisuelle… Par ailleurs, pourquoi ne pas vous adresser directement aux journalistes ou aux chaînes concernées, éventuellement en présentant votre requête aux médiateurs ? Vos remarques seront sans doute prises en compte. »

C’est vrai ça alors, pourquoi ne pas contacter directement Jean-Pierre Pernault et consorts ?

Peut-être parce que ce serait comme péter dans un tambour comme dirait nos amis belges, non ?