Les talons

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Petite, je partais en classe toujours impeccable, le nœud-nœud dans les cheveux assorti à ma tenue et la start-rite rutilante. Je revenais généralement le nœud-nœud lacéré, la pompe défoncée, la robe à smocks maculée, les collants déchirés après une partie de foot endiablée ou de billes allongée dans la cour de l’école.

Toutefois, malgré ce côté un peu garçon manqué, je me régalais dès que je pouvais piquer les chaussures à talons de maman.

Parce que c’est ça être une fille : pouvoir porter des talons. 8, 10, 12 cm… Le rêve absolu ! Marcher dans un couloir en se dandinant avec des chaussures en 39 alors que l’on chausse un petit 32 : « Chérie, tu es ridicule et tu vas te péter la cheville ! ». « Mais non regarde maman, c’est presque ma bonne taille ». J’y ai encore eu droit ce week-end avec ma progéniture…

Seulement, le jour où tu es en âge d’avoir ta première paire, tu comprends une fois encore qu’on n’est pas toutes faites pareil. Et là pour moi, c’est le drame. Ma vie s’arrête (presque). J’aime tellement ça, je voudrais faire Céline Dion comme métier (et même lui ressembler avant opérations s’il le fallait) rien que pour avoir le même dressing à chaussures qu’elle. C’est tellement féminin, beau, raffiné, élégant une paire de chaussures à talons hauts.

Mais dans la vraie vie, comment fait-on pour les supporter aux pieds plus de 7mn (et plus de 4 mètres) ?

Comment font ces filles pour galoper en Louboutin dès 8h du matin ?

Parce que pour moi, et ce malgré une collection absolument sublime d’escarpins – quasi neufs pour la plupart-, juste les regarder me fait souffrir. Vous me direz que des chaussures neuves peuvent faire un peu mal aux pieds. Mais comme je ne leur laisse que très rarement une seconde chance, elles ne risquent pas de se faire à mon peton.

Je me vautre régulièrement en Converse alors comment voulez-vous que je puisse y arriver. Et quand je fais une tentative car Pépito adore me voir en talons – c’est tellement plus sexy que des Ugg ou des Stan Smith j’en conviens – eh bien on dirait Robert ! J’ai une démarche tellement mal assurée et loin d’être distinguée que j’ai même un peu de peine pour lui quand il marche à mes côtés.

Et puis, démarche et confort c’est une chose. Mais en plus, j’ai toujours le chic pour me prendre le talon dans une grille d’aération (on se demande d’ailleurs ce qu’elle faisait sur mon chemin) ou dans un pavé mal soudé (mais que fait la police ?). Parce que faire culbuto devant cinquante personnes lors d’un grand évènement, c’est bon, j’ai donné, check !

Alors quel est le secret de toutes ces femmes perchées sur des talons de 10 ? Souffrent-elles comme moi en silence (pas comme moi) ? Ont-elles une forme de pieds que je n’ai malheureusement pas ? Ou se malaxent-elles les pieds avec un onguent magique comme dans Peau d’âne ?

Peut-être faut-il juste que je me résolve à ne porter que de la ballerine, de la tong dès les beaux jours… Et à m’équiper de ces nouvelles semelles magiques qui auront le bon goût de me grandir de quelques centimètres.

Possible que je trouve un jour chaussure à mon pied…

Une réflexion sur “Les talons

  1. Bonjour TA COPINE RELOU !
    « Ecrire tout haut ce que tout le monde pense tout bas » alors selon votre devise je me dois de réagir!
    Nous sommes plusieurs a être déçues des « semelles magiques »! Elles rétrécissent certaines paires de chaussures, pour ma part impossible de mettre mes boots préférées avec! pas du tout confortables et faudra me dire ce que vous en pensez avec des CONVERSES…

    En plus frais de ports de + de 4€ alors que l’enveloppe (en tarif le + lent) est a à peine + d’1€40.
    Les filles ne sont pas du tout à l’écoute et effacent les messages négatifs donc 100% de filles satisfaites! Données évidemment erronées!

    En gros HO LES JAMBES je déconseille!!! Où alors ne passez pas par leur site vous économiserez déjà des frais de port !!

    Belle journée à tous !

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